Lucien Rebatet (1903-1972) est un écrivain, journaliste et critique musical et cinématographique français. Ayant débuté à l’Action française, il rejoint en 1932 l’hebdomadaire Je suis partout. Arrêté le 8 mai 1945, il est condamné à mort mais différents écrivains, de Camus à Mauriac, se mobilisent pour obtenir qu’il soit gracié. Il reste en prison jusqu’en 1952. Il se consacre ensuite à la critique cinématographique et reprend sa plume de journaliste pour Dimanche Matin, Spectacle du Monde, Valeurs Actuelles et Rivarol. Il publie également en 1951 Les Deux Étendards.

   Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain français, frère de l’océanographe Jacques-Yves Cousteau. A ses débuts, il est 3à l’extrême gauche de l’extrême gauche3(selon ce qu’il dit lui-même dans En ce temps-là) et « le plus voltairien de nous tous » (dixit Lucien Rebatet). Il est aussi un pacifiste convaincu. En avril 1932, Pierre Gaxotte le fait rentrer à la rédaction de Je suis partout, journal auquel il participe activement, en compagnie de Lucien Rebatet et de Robert Brasillach auquel il succède en 1943, prenant la direction du journal. Arrêté à la Libération, il assume ses actes et ses opinions lors de son procès en 1946 au cours duquel l’écrivain Jacques Yonnet, résistant, membre du Parti communiste français, vient témoigner à décharge et déclare : 3C’était un ennemi loyal3. Condamné à mort, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité grâce à l’intervention de personnalités du monde littéraire ((Marcel Aymé, Jean Anouilh, Jean Galtier-Boissière, André Gide et Albert Camus,…). Il purge sa peine à la prison de Clairvaux. Il est gracié en 1953 par Vincent Auriol. Libéré, Pierre-Antoine Cousteau écrit pour l’hebdomadaire Rivarol et la revue Lectures françaises. Il publie également quelques nouveaux livres. À sa mort des suites d’un cancer en 1958, Le Monde écrit : "Fidèle à son passé, à ses idées et à ses amis, Pierre-Antoine Cousteau n’avait rien perdu de son talent de polémiste ".

   Le livre Dialogues de “vaincus” est la retranscription de vingt dialogues que les deux compères pamphlétaires ont échangés au long de l’année 1950 dans l’atelier de lingerie et à la bibliothèque de la Maison centrale de Clairvaux, leur prison.
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Lucien Rebatet (1903-1972) est un écrivain, journaliste et critique musical et cinématographique français. Ayant débuté à l’Action française, il rejoint en 1932 l’hebdomadaire Je suis partout. Arrêté le 8 mai 1945, il est condamné à mort mais différents écrivains, de Camus à Mauriac, se mobilisent pour obtenir qu’il soit gracié. Il reste en prison jusqu’en 1952. Il se consacre ensuite à la critique cinématographique et reprend sa plume de journaliste pour Dimanche Matin, Spectacle du Monde, Valeurs Actuelles et Rivarol. Il publie également en 1951 Les Deux Étendards.

Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain français, frère de l’océanographe Jacques-Yves Cousteau. A ses débuts, il est 3à l’extrême gauche de l’extrême gauche3(selon ce qu’il dit lui-même dans En ce temps-là) et « le plus voltairien de nous tous » (dixit Lucien Rebatet). Il est aussi un pacifiste convaincu. En avril 1932, Pierre Gaxotte le fait rentrer à la rédaction de Je suis partout, journal auquel il participe activement, en compagnie de Lucien Rebatet et de Robert Brasillach auquel il succède en 1943, prenant la direction du journal. Arrêté à la Libération, il assume ses actes et ses opinions lors de son procès en 1946 au cours duquel l’écrivain Jacques Yonnet, résistant, membre du Parti communiste français, vient témoigner à décharge et déclare : 3C’était un ennemi loyal3. Condamné à mort, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité grâce à l’intervention de personnalités du monde littéraire ((Marcel Aymé, Jean Anouilh, Jean Galtier-Boissière, André Gide et Albert Camus,…). Il purge sa peine à la prison de Clairvaux. Il est gracié en 1953 par Vincent Auriol. Libéré, Pierre-Antoine Cousteau écrit pour l’hebdomadaire Rivarol et la revue Lectures françaises. Il publie également quelques nouveaux livres. À sa mort des suites d’un cancer en 1958, Le Monde écrit : "Fidèle à son passé, à ses idées et à ses amis, Pierre-Antoine Cousteau n’avait rien perdu de son talent de polémiste ".

Le livre Dialogues de “vaincus” est la retranscription de vingt dialogues que les deux compères pamphlétaires ont échangés au long de l’année 1950 dans l’atelier de lingerie et à la bibliothèque de la Maison centrale de Clairvaux, leur prison.